Assieds-toi comme un pharaon intérieur, non en simple chair mais en trône vivant. Car celui qui s’assoit droit, le dos comme une flamme entre la terre et le ciel, devient axe du monde. La chaise sur laquelle tu poses ton corps n’est pas une chaise : c’est la Pierre cubique de Yesod, le fondement de ton être, le cube du monde où reposent les quatre éléments.

Les quatre pieds de ton siège sont Terre, Eau, Air et Feu. Ils te soutiennent comme les anges soutiennent le trône du Très-Haut. Ils sont les piliers du Temple caché en toi. Assieds-toi sur eux avec dignité, car ils reconnaissent celui qui commande par la connaissance. Tiens-toi droit, colonne de souffle entre Malkhout et Kéter. Tes mains reposent sur tes genoux — paumes ouvertes, portes d’écoute. Ne tends rien vers le monde : sois présent. Car le secret du pouvoir est dans la présence silencieuse.

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Sache que le sceau de cette méditation est celui de Saturne. Saturne est le grand Initiateur, le gardien des portes du temps. Son symbole est le croissant de l’âme sur la croix de la matière : l’intelligence qui domine la forme.

C’est par Saturne que la lumière se condense en pierre, que l’esprit devient structure, et que la volonté prend racine. Sans Saturne, la flamme se disperse ; avec Saturne, elle devient lampe intelligente et binair. C’est pourquoi tu dois méditer dans la rigueur.

Chaque geste doit être exact, chaque souffle mesuré, chaque pensée tenue comme une étoile fixe. Saturne t’apprend la maîtrise : non pas bloquer, mais contenir, concentrer, ordonner. C’est lui qui donne l’intelligence des cycles, la force de la constance et la clarté dans le silence. Quand tu t’assieds, invoque en toi la Présence de Saturne : l’Intelligence du Temps, la Loi du Savoir. Et demande a la sagesse Sophia de équilibrer les pensées.

Dis intérieurement :

Que la Lumière se fasse chair de forme, et que la forme, en retour, dévoile la Lumière.  eci est l’oraison du Soleil et de la Lune, nommée « Σoλauχmoη », que tu dois graver en ton cœur comme un sceau vivant. Car là-bas, dans l’ombre où s’affrontent les serviteurs de la clarté, se trouve la Σoλuςioη, la clef de délivrance pour tous les nœuds de la vie tissés dans la matrice du monde.

À présent, que s’amorce la décomposition. Dépouille-toi du fardeau des noms, des mémoires, des désirs et des formes d’identité. Que les simulacres qu’on a imprimés dans ton esprit se réduisent en cendre de lumière. Ils ont dressé pour toi un monde étroit, un filet de songes où ton âme s’est trouvée captive comme l’oiseau au piège. Mais toi, assis sur la pierre de Yesod, tu possèdes le Verbe qui dissout les liens et délivre l’esprit.

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Prière Σoλauχmoη: Puissances du royaume, soyez sous mon pied gauche et dans ma main droite. Gloire et Eternité touchez mes deux épaules et conduisez moi dans les voies de la Victoire. Miséricorde et justice soyez l'équilibre la lumière et la splendeur de ma vie. Intelligence et Sagesse donnez moi la courronne. Esprits de Malkouth, conduisez moi entre les deux piliers sur lesquelles s'appuie tout l'édifice du temple. Anges de Netsah, anges de Hod, affermissez moi sur la pierre cubique de Iésod. Ô Gédoulaël, ô Gébouraël, ô Thiphéret. Binaël, sois mon amour. Rouah-hockmaël soit ma lumière. Soit ce que tu as été, ce que tu es, ce que tu seras, Ô Kétheriel. Ischim, assistez moi au nom de Chadaï. Kéroubim, soyez ma force au nom d'Adonaï. Bneï Élohim soyez mes frères au nom du Fils et par les vertus de Tsébaoth. Élohim combattez pour moi au nom de tétragrammaton. Malahim protégez moi au nom de Yahvé. Séraphim, épurez mon amour au nom d'Éloha. Haschmalim, éclairez ma vie par la splendeur d'Élohim et de Shékina. Aralim agissez! Ophanim, tournez et resplendissez! Hayot-Hakodesch, criez, parlez, rugissez, mugissez! Criez! pour que je puisse vouloir. Parlez! pour que je puisse savoir. Mugissez! pour que je puisse oser. Rugissez! pour que je puisse me taire. Kadosch Kadosch Kadosch ... Chadaï Adonaï . Iod Hé Vav Hé . Éhieh Ascher Éhieh. Alleluïa, Alleluïa, Alleluïa...